La Dysgraphie: un trouble affectant l’acquisition de l’écriture

La Dysgraphie c’est quoi, comment la définir ?

  La dysgraphie est un trouble durable et persistant qui affecte l’acquisition ou l’exécution de l’écriture. C’est un trouble fonctionnel  sans aucun déficit neurologique, sensoriel ou intellectuel. La  dysgraphie est présente chez environ 10 % des enfants. Dès la maternelle, des observations peuvent être effectuées, mais c’est seulement à partir de 7 ans qu’un diagnostic est envisageable En effet, c’est à cet âge que l’enfant commence à pratiquer l’écriture cursive.

Les différents types de dysgraphie

 
  • La dysgraphie linguistique.
  • La dysgraphie d’ordre spatial.
  • La dysgraphie d’ordre moteur.
  La dysgraphie est souvent associer à d’autres troubles comme la dyslexie ou la dyspraxie. – Difficultés à comprendre la notion de quantité, d’ordre, de successions d’actions.

Repérage et diagnostic de la Dysgraphie :

 

Au niveau de l’écriture dysgraphique, on observe:

      • Une mauvaise organisation spatiale de la page avec un non-respect des espaces entre les lettres et les mots ainsi que des lignes chaotiques,
      • Des erreurs de forme et de proportion des lettres,
      • Une écriture lente et fatigante (présence de pauses plus longues dans l’écriture),
      • Une instabilité de l’écriture à travers une direction et une taille des lettres changeantes,
      • Une production d’apparence négligée et peu lisible.

Exemple de manifestations de la Dysgraphie :

 

Le dysgraphique peut avoir une écriture lisible et même quelquefois une « jolie écriture » mais, il n’arrivera pas à accélérer son geste suffisamment pour écrire dans le rythme attendu

Le geste restera lent et laborieux. La tenue du crayon et la formation des lettres peuvent être correcte. Il faut bien comprendre que l’enfant a un trouble et que cela est indépendant de sa bonne volonté. Le geste d’écriture ne s’automatise pas. Il reste au stade du graphisme (stade où l’on dessine les lettres).

Le geste reste donc coûteux notamment sur le plan attentionnel.

Le dysgraphique met donc toute son attention sur le dessin des lettres ce qui ne lui permet plus de réfléchir sur d’autres choses comme l’orthographe, ce qui ne lui permet pas de manière plus générale d’effectuer une autre tâche (écouter, comprendre, mettre du sens…).

Il s’en suit généralement une perte de confiance en soi, un manque d’estime de soi et des comportements qui quelquefois peuvent devenir difficiles.

Pour écrire, il faut non seulement faire un geste mais également avoir des capacités d’organisation spatiales (direction des traits, taille des caractères, retour à la ligne). Les enfants dyspraxiques sont toujours dysgraphiques. L’écriture est une praxie visuo-constructive ; autrement dit, elle associe tracé (praxie, pression sur le stylo, posture, prise en compte de l’environnement) et repères spatiaux (mouvement de gauche à droite, rotation antihoraire,). L’écriture est donc le cœur de leur difficulté au niveau scolaire. 

 

Conséquences directes de la Dysgraphie au niveau scolaire :

 

Cours illisible, cours incomplet, cours incomplet et illisible… 

La dysgraphie se distingue par un problème de tenue du crayon ou de posture (mauvaise prise en main du crayon, position du bras,) ou de difficultés psychologiques.

Comme pour la dyslexie, la recherche d’une dysgraphie nécessite un bilan.

Ce bilan est généralement passé chez un ergothérapeute, un psychomotricien ou chez un graphothérapeute. 

 

Aménagements en classe possibles dans les cas de Dysgraphie :

Une rubrique Aménagements existe déjà sur ce site, mais les aménagements pour la dysgraphie sont particuliers :   Aménagements en classe pour les dysgraphiques:    L’ordinateur peut être une aide précieuse. Grâce au clavier, on enlève la surcharge cognitive, on redonne donc à l’enfant  des capacités cognitives. Il peut alors écrire au clavier et écouter, réfléchir, et comprendre. Mais ce passage au clavier ne règle pas tout. Il ne suffit pas de mettre un ordinateur dans les mains de l’enfant. Il faut  lui apprendre   – à taper (et notamment en clavier caché pour que cette frappe s’automatise)  – à enregistrer ses documents  – à utiliser les logiciels communs comme Word  – à organiser l’enregistrement de ses documents (histoire/leçon/exercice)  – à scanner, imprimer…    Cela va prendre du temps et c’est un ergothérapeute qui interviendra.    Rapidement, il faudra penser à des logiciels spécifiques :  – Logiciel de lecture  – Logiciel de reconnaissance vocale, dictée vocale  – Logiciel de géométrie… 

Les problèmes rencontrés par beaucoup de dysgraphiques:

A oublier définitivement  :
  • Culpabiliser, humilier.
  • Faire copier, des listes de mots ou des leçons.
  • Donner des punitions écrites. 
  • Obliger à recommencer un travail écrit non satisfaisant.
Avec un trouble reconnu éviter et ne pas accepter une appréciation comme : « Soignes ton écriture » ou « Quand te décideras tu à mieux écrire » ! Ou des points en moins à cause de l’écriture. !!